27 mars 2018 569 Vue(s)

Les vacances sont vite arrivées pour la plupart d’entre nous, après notre Assemblée Générale du 30 mai : les activités syndicales des retraités ont été suspendues de la mi juin à début septembre. Cette vacance (‘’interruption que l’on s’accorde dans ses occupations ordinaires’’) estivale est prise par les retraités en fonction de leur état de santé, de leurs moyens financiers et de leurs choix personnels.

Les ordonnances modifiant le code du travail ont entrainé, cet été 2017, de multiples réunions entre le gouver- nement d’Emmanuel Macron et les représentants des organi- sations syndicales. Jeudi 31 aout, le gouvernement a dévoilé leur contenu. Dans un entretien au Monde, Laurent Berger, exprime sa déception :

La CFDT n’était pas demandeuse d’une réforme du code du travail mais d’une évaluation de celles menées par les précé- dents gouvernements. Le président de la République avait annoncé ce projet et il est donc légitime à le faire. Nous sommes entrés dans la concertation de façon loyale, en faisant des propositions. La CFDT y voyait une occasion d’avancer vers la codécision dans l’entreprise ou le renforcement de la pré- sence de représentants des salariés dans les conseils d’administration. Au final, nous sommes déçus. Peu de nos propositions ont été retenues. Nous avons le sentiment que l’on reconnait la présence syndicale a minima sans lui donner les moyens de se déployer. Le gouvernement a raté le coche. Il y a une occasion manquée sur le renforcement du dialogue social et, par ailleurs, des dispositions négatives pour les sala- riés.’’

Le Bureau national de la CFDT a jugé inopportun de répondre à la convocation de la CGT de se mobiliser le 12 septembre. Il a appelé à débattre et échanger avec les militants au sujet des ordonnances et du positionnement de la CFDT, à interpeler les employeurs, le patronat, le gouvernement et les députés, échanger avec les salariés.

 

Bonneteau fiscal

L’expression est employée par Christian Chavagneux dans Alternatives Economiques n° 370: L’automne devrait être l’occasion d’un grand bonneteau fiscal. D’un côté, la contribu- tion sociale généralisée (CSG) devrait augmenter de 1,7 point, De l’autre, les cotisations sociales salariales seraient suppri- mées à hauteur de 3,15 points (…) Pour les 5,8 millions de retraités qui ne paient pas ou peu de CSG, pas de changement. Mais les 8 millions dont la pension excède 1 200 euros per- dront, eux, en pouvoir d’achat. Un seuil bas sensiblement infé- rieur à la pension moyenne qui était de 1 376 euros par mois en 2015.’’

Face au transformateur en chef (Monsieur Macron ne réforme plus, il transforme !) et à son gouvernement, allons-nous, sans broncher, être des victimes de ce jeu de dupes ?

 

Jean-Louis Foucaud

 

 

Le bonneteur et ses complices, les « barons »

Le bonneteau est un jeu d’argent, un jeu de dupes de l’ordre de l’escroquerie, proposé à la sauvette sur les marchés et dans les lieux publics. L’organisateur montre, pour commencer, une carte à jouer à des joueurs qui ont misé une somme en argent liquide. La carte est ensuite placée, retournée, sur une table de fortune puis mélangée le plus vite possible avec deux autres cartes à jouer, face cachée également. Les joueurs doivent retrouver la carte initiale en ayant suivi les mouvements rapides de l’organisa- teur. Celui-ci travaille souvent avec des complices, les « ba- rons », qui simulent une partie sous les yeux des badauds et font mine de gagner, pour inciter les passants à jouer.

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