23 décembre 2019 1047 Vue(s)

Laurent Berger a dit qu’il ne voulait pas se faire marcher dessus à propos de la réforme des retraites, rappelant le mauvais traitement que le gouvernement  fait subir à l’assurance chômage et du coup à de nombreux demandeurs d’emploi.

Évidemment de bons négociateurs au fait des dossiers avec des revendications bien élaborées c’est nécessaire mais souvent insuffisant : il faut montrer que les revendications sont partagées, soutenues par le plus grand nombre. Comme on dit, il faut établir un rapport de force !
C’est ce que les adhérents CFDT ont fait le 17 décembre avec deux principales revendications : pas de mesure d’âge (non à l’âge pivot de 64 ans) et réintégration des 4 critères de pénibilité (enlevés par le gouvernement en 2017) pour majorer les points de retraite.

Ces dernières années le bureau de l’ULRAN CFDT avait évoqué plusieurs fois l’hypothèse d’aller manifester sur les retraites avec le groupe des 9 (CGT, FO, FSU, CFTC, CGC, Solidaires, etc.). Nous ne l’avons pas fait estimant que les adhérents retraités CFDT seraient pas suffisamment nombreux.

Les difficultés de transport, surtout en région parisienne au quotidien et partout en cette période de fêtes de fin d’année où les déplacements sont plus nombreux, les coupures « syndicales » de courant électrique et puis la volonté CGT d’arrêter les raffineries de pétrole pose la question : jusqu’où emmerder le monde ?

« On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » m’avaient dit dans les années 1980 des militants CGT en réponse à l’interpellation sur les risques de pertes d’emploi pour les plus précaires en raison de l’impossibilité d’aller au travail. Il ne s’agit pas d’œufs mais d’hommes et de femmes, mais si on reprend la métaphore quels sont ceux qui mangeront l’omelette. Aujourd’hui encore il est trop facile pour ceux qui ont un statut  les autorisant à faire grève longue et dure d’en ignorer les conséquences sur les travailleurs les plus fragiles. 

Jean Louis FOUCAUD

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